1. |
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Longue journée de mi-semaine,
tout nous bouscule et nous entraîne,
mais dans le tumulte, un espoir :
pouvoir chanter ce soir.
Et c’est la vie qui recommence
à petits gestes, à petits pas.
On s’enracine, on fait silence,
on oublie les tracas.
The mid-week yields a long, hard day,
We’re pushed and led in every way,
Yet hope remains, despite the strife –
The chance to sing tonight.
And so we live a new beginning,
Starting slowly, thinking small.
We root ourselves in peace and quiet;
No more worries for us all.
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2. |
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The river tumbles onwards to the sea,
and rushes, racing over rocks and stones,
and boulders, branches, pebbles, sand and scree, singing so many melodies to me,
in whispering notes and thunderous roaring tones.
Music that lingers in the ears and mind,
soothing confusing thoughts that come my way,
easing all stress, so my spirit is resigned,
to watching its water ripple, swirl, glide and wind,
and giving a soft contentment to my day.
Always there, this river, which is never still,
and every night and day, how strong it flows,
into each pool, each inlet and each new rill,
it does, my thirsty soul, with pleasure fill,
and sets my thoughts on peace,
and my ‘being’ glows.
La rivière se déverse dans la mer,
elle se précipite, elle court sur les rochers,
les pierres et les roches, sur les branches,
les cailloux, le sable et les éboulis,
elle me chante tant de mélodies,
elle murmure quelques douces notes,
elle hurle des tons accablants.
La musique, qui me sonne à l’oreille et reste à l’esprit, calme des pensées qui viennent me troubler,
apaise toute angoisse.
Alors je laisse l’eau onduler, faufiler,
tourbillonner, serpenter,
et apporter du bonheur à ma journée.
Toujours là, cette rivière n’est jamais calme.
Nuit et jour, elle s’écoule de toute force,
dans chaque bassin, dans chaque nouvel étang
pour combler avec plaisir la soif de mon âme,
me donner la paix et ranimer la conscience.
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3. |
Parlez-moi
05:15
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Je cherche un peu partout dans l’espoir de trouver
quelqu’un qui connaît bien la mer et son haleine salée.
Qui pourrait bien me dire pourquoi j’ai dans la peau
le bruit des vagues sur la plage, le chant liquide et pur de l’eau?
Parlez-moi de la mer, racontez-moi son histoire.
Dites-moi, parlez-moi pour que je sois marin, pour que je sois marin.
Parlez-moi de la mer, dites-moi, parlez-moi.
J’ai parlé de la plaine aux vieux de mon pays.
Ils n’ont pas su beaucoup m’aider. Ils ne m’ont pas compris.
Ils ont parlé du temps qui se perd dans l’oubli, de l’ennui de la solitude,
mais de la plaine ils n’ont rien dit.
Parlez-moi de la plaine, racontez-moi son histoire
Dites-moi, parlez-moi pour que je sois marin, pour je sois marin.
Parlez-moi de la mer, dites-moi, parlez-moi.
J’ai parlé à ma mère, elle qui connaît si bien
tous les grands héros légendaires dont on ne dit plus rien.
Elle m’a parlé d’espoir, de la mort, de la vie,
de l’amour, du don, du chagrin, mais de la terre elle n’a rien dit.
Enseignez-moi la terre, apprenez-moi la mer,
expliquez-moi la plaine pour que je la comprenne.
Donnez-moi les mots qu’il me faut.
Parlez-moi de la terre, racontez-moi son histoire.
Dites-moi, parlez-moi, pour que je sois gardien, pour que je sois gardien.
Parlez-moi de la terre, dites-moi, parlez-moi.
Speak to me of the sea.
Tell me its story so that I may become a sailor.
I spoke of the prairies to the elders of my country
but they could not help me.
They did not understand me.
They spoke of time that is lost in forgetfulness,
of loneliness, of solitude but of the prairies they said nothing.
Speak to me of the prairies.
Tell me their story so that I may be able to see beyond the horizon.
I spoke to my mother.
She knows so well all the great legendary heroes
of which we no longer speak.
She spoke to me of hope, of death, of life, of love,
of giving and of grief.
But of the earth she did not speak.
Teach me the earth and the sea and the prairies
so that I may understand them.
Give me the words that I need.
Speak to me of the earth. Tell me its story
so that I may become its guardian.
– English translation by France Levasseur-Ouimet
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4. |
The Maple
04:05
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Oh, tenderly deepen the woodland glooms,
And merrily sway the beeches;
Breathe delicately the willow blooms,
And the pines rehearse new speeches;
The elms toss high, till they brush the sky,
Pale catkins the yellow birch launches,
But the tree I love, all the greenwood above
Is the maple of sunny branches.
Let who will sing of the hawthorn in spring,
Or the late-leaved linden in summer;
There’s a word may be for the locust-tree,
That delicate, strange new-comer;
But the maple, it glows with the tint of the rose
When pale are the spring-time regions,
And its towers of flame from afar proclaim
The advance of winter’s legions.
And a greener shade there never was made
Than its summer canopy sifted,
And many a day, as beneath it I lay,
Has my memory backward drifted
To a pleasant lane I may walk not again,
Leading over a fresh green hill,
Where a maple stood, just clear of the wood—
And oh, to be near it still!
Les ténèbres des bois s’approfondissent tendrement,
et les hêtres se balancent de toute joie;
les fleurs de saule respirent en douceur,
et les pins répètent de nouveaux discours;
les ormes s’élancent et effleurent le ciel,
le bouleau jaune se défait de ses pâles haillons,
mais l’arbre que j’aime, de tous les bois verts,
c’est l’érable vêtu de ses branches ensoleillées.
On chantera de l’aubépine au printemps,
ou du tilleul à feuilles tardives en été;
il y aura peut-être un mot pour le robinier,
ce nouveau venu, étrange et délicat.
Mais l’érable brille de sa teinte telle une rose
dans les pâles régions au printemps,
et sa cime enflammée proclame de loin
l’arrivée des légions de l’hiver.
Son parasol d’été tamisé jette
l’ombre la plus verte qui soit.
Et bien des fois,
comme les jours où je m’y couchais en dessous,
je me souvenais d’un chemin plaisant qui n’est plus,
peut-être, menant au-delà d’une colline verdoyante.
Là se tenait un érable au bord d’une forêt.
Qu’il me manque tant!
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5. |
Vision Chant
03:25
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6. |
River
04:13
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It’s comin’ on Christmas,
They’re cuttin’ down trees.
They’re puttin’ up reindeer
And singin’ songs of joy and peace,
Oh, I wish I had a river I could skate away on.
But it don’t snow here,
Stays pretty green.
I’m gonna make a lot of money
Then I’m gonna quit this crazy scene.
Oh, I wish I had a river I could skate away on.
I wish I had a river so long,
I would teach my feet to fly.
Oh, I wish I had a river I could skate away on.
I made my baby cry.
He tried hard to help me, you know,
He put me at ease.
And he loved me so naughty,
made me weak in the knees.
Oh, I wish I had a river I could skate away on.
I’m so hard to handle,
I’m selfish and I’m sad.
Now I’ve gone and lost the best baby
That I ever had.
Oh, I wish I had a river I could skate away on.
I wish I had a river so long,
I would teach my feet to fly.
Oh, I wish I had a river I could skate away on.
I made my baby say goodbye.
It’s comin’ on Christmas…
C’est bientôt Noël. On coupe les arbres,
on accroche les décorations
et on chante la joie, on chante la paix.
Si seulement il y avait une rivière
sur laquelle je pourrais partir en patin.
Mais il ne neige pas ici. Ça reste assez vert.
Je vais faire beaucoup d’argent,
puis je quitterai la folie de cette scène.
Si seulement j’avais une rivière
sur laquelle je pourrais partir en patin.
J’aimerais qu’il y ait une longue rivière,
où j’aiderais mes pieds à s’envoler.
Si seulement j’avais une rivière
sur laquelle je pourrais partir en patin.
J’ai fait pleurer mon amour.
Il a essayé de m’aider, vous le savez, il m’a mis à l’aise.
Il était coquin et m’a fait perdre mes moyens.
Si seulement j’avais une rivière
sur laquelle je pourrais partir en patin.
Je ne suis pas facile. Je suis égoïste et je suis triste.
Voilà, j’ai tout gâché et j’ai perdu mon amour.
Si seulement j’avais une rivière
sur laquelle je pourrais partir en patin.
J’aimerais avoir une longue rivière,
où j’aiderais mes pieds à s’envoler.
Si seulement j’avais une rivière
sur laquelle je pourrais partir en patin.
J’ai fait quitter mon amour.
C’est bientôt Noël…
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7. |
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Une chanson bien connue de l’un des chanteurs-compositeurs les plus aimés au Canada,
« Song for a Winter’s Night » a été enregistrée par de nombreux artistes de renom, dont Gordon Lightfoot lui-même en 1967. Les paroles, à la fois poignantes et nostalgiques, rappellent le regret pour une chose perdue ou qui reste peut-être à retrouver.
The lamp is burnin' low upon my table top,
The snow is softly falling.
The air is still within the silence of my room,
I hear your voice softly calling.
If I could only have you near
To breathe a sigh or two,
I would be happy just to hold the hands I love
On this winter’s night with you
The smoke is rising in the shadows overhead,
My glass is almost empty.
I read again between the lines upon the page,
The words of love you sent me.
If I could know within my heart
That you were lonely too,
I would be happy just to hold the hands I love
On this winter’s night with you
The fire is dying now, my lamp is going down,
The shades of night are lifting.
The mornin' light steals across my window pane
Where webs of snow are drifting.
If I could only have you near
To breathe a sigh or two,
I would be happy just to hold the hands I love
On this winter’s night with you,
To be once again with you.
Une petite flamme éclaire ma table,
la neige tombe doucement.
L’air est suspendu dans le silence de ma chambre,
j’entends ta voix m’appeler tendrement.
Si je pouvais t’entendre tout près
respirer un soupir ou deux,
je me contenterais de tenir les mains que j’aime,
en cette nuit d’hiver avec toi.
La fumée monte dans l’ombre au-dessus du foyer,
mon verre est presque vide.
Je relis entre les lignes sur la page,
les mots d’amour que tu m’as envoyés.
Si je pouvais savoir dans mon cœur
que tu étais seule aussi,
je me contenterais de tenir les mains que j’aime,
en cette nuit d’hiver avec toi.
Le feu s’éteint maintenant, ma lampe s’assombrit.
Les nuances de la nuit s’estompent.
La lueur de l’aurore se dévoile sur ma vitre
où les couches de neige dérivent.
Si je pouvais t’avoir tout près
pour me bercer par tes doux soupirs,
je me contenterais de tenir les mains que j’aime,
en cette nuit d’hiver avec toi,
et d’être une fois de plus avec toi.
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8. |
In Song (No. 3, In Song)
01:56
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My life flows on in endless song;
above earth's lamentation,
I hear the sweet, tho’ far-off hymn
that hails a new creation;
Thro’ all the tumult and the strife
I hear the music ringing;
It finds an echo in my soul –
How can I keep from singing?
Ma vie s’écoule comme une chanson sans fin;
au-delà des sanglots de la terre, j’entends le tendre hymne lointain qui salue une nouvelle création.
Malgré tout le tumulte et les querelles,
la musique sonne; elle fait écho dans mon âme.
Comment puis-je m’empêcher de chanter?
|
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9. |
There Is a Sound
04:42
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I hear winter.
There is a sound winter carries on the wind.
And it is deafening in the silence
of this frozen season.
There is a sound to frost as it brushes my fingers.
There is a sound to soil as it burrows in
and succumbs to the snow that falls from above.
There is a sound to sun as it touches your skin.
Crisp, alert; ready for rebirth.
I hear winter hunch her shoulders
And curl into night.
I listen to trees as they groan
under the weight of the snow,
and sigh into the depth of winter.
I can hear willows talk while
turning from young green teenager
to Grandfather in his rocking chair.
Leafless branches shaking gnarled fingers
into the cold.
I hear human sounds.
Gortex jackets rubbing on Gortex ski pants.
Snowball battle cries.
Toboggan collisions.
Crunching boots on frigid ground.
Winter hearts beating loudly;
Taking cues from converted willows,
and two stepping with Old Man Winter.
I hear the ski hill roaring out his glory
in tune with snowboarders on his back.
I hear children building snow forts;
mini architects directing skyscrapers.
I hear parents’ fingers squeaking on chocolate cups.
There is a sound to air tightening our skin,
There is a sound as icicles form
around the fog of your breath
There is sound to winter as it inhales.
J’entends l’hiver.
Il porte un bruit dans le vent,
un bruit assourdissant dans le silence
de cette saison gelée.
Le givre crépite sur les doigts.
La neige creuse dans le sol.
La chaleur du soleil caresse la peau.
Attention! tout se ranime.
J’entends l’hiver se hausser les épaules
et se replier dans la nuit.
Les arbres gémissent sous la neige
et soupirent en plein hiver.
Les saules bavardent comme des adolescents en herbe, puis les voilà devenus grands-pères revenant sur leur jeunesse.
Des branches sans feuilles secouent leurs doigts noueux dans le froid.
J’entends des sons humains.
Des habits de ski se frottent.
Des batailles de neige se déclenchent.
Des luges se heurtent.
Des bottes craquent le sol glacial.
Les cœurs d’hiver battent fort.
On prend conseil des saules vieillis,
et on tient compagnie de bonhomme hiver.
La montagne s’écrit de gloire en harmonie
avec les planchistes glissant sur son dos.
Les enfants dressent des forts de neige;
les jeunes architectes montent des gratte-ciel.
J’entends les doigts des parents frotter leurs tasses de chocolat chaud.
L’air fait du bruit quand il resserre la peau.
Les glaçons se forment par la vapeur
de votre haleine.
L’hiver inspire et s’anime.
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10. |
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Longue journée de mi-semaine,
tout nous bouscule et nous entraîne,
mais dans le tumulte, un espoir :
pouvoir chanter ce soir.
Et c’est la vie qui recommence
à petits gestes, à petits pas.
On s’enracine, on fait silence,
on oublie les tracas.
My life flows on in endless song;
Above earth’s lamentation, I hear the sweet,
Tho’ far-off hymn that hails a new creation;
Thro ‘all the tumult and the strife
I hear the music ringing;
It finds an echo in my soul.
Our voices rise and blend together,
Expelling shadows of ennui,
And so we find a world that’s brighter,
Bathed in perfect harmony.
How can I keep from singing?
The mid-week yields a long, hard day,
We’re pushed and led in every way,
Yet hope remains, despite the strife –
The chance to sing tonight.
And so we live a new beginning,
Starting slowly, thinking small.
We root ourselves in peace and quiet;
No more worries for us all.
Ma vie s’écoule comme une chanson sans fin;
au-delà des sanglots de la terre, j’entends le tendre hymne lointain qui salue une nouvelle création.
Malgré tout le tumulte et les querelles,
la musique sonne;
elle fait écho dans mon âme.
Nos voix s’élèvent et se confondent,
chassant les ombres de l’ennui
et nous dévoilent un autre monde
au parfum d’harmonie.
Comment puis-je m’empêcher de chanter?
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11. |
The Song My Paddle Sings
03:39
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|||
West wind, blow from your prairie nest,
Blow from the mountains, blow from the west.
The sail is idle, the sailor too;
O wind of the west, we wait for you!
Blow, blow! I have wooed you so,
But never a favour you bestow.
You rock your cradle the hills between,
But scorn to notice my white lateen.
Be strong, O paddle! Be brave, canoe!
The reckless waves you must plunge into.
Reel, reel,
On your trembling keel,
But never a fear my craft will feel.
We’ve raced the rapids; we are far ahead:
The river slips through its silent bed.
Sway, sway,
As the bubbles spray
And fall in tinkling tunes away.
And up on the hills against the sky,
A fir tree rocking its lullaby
Swings, swings,
Its emerald wings,
Swelling the song that my paddle sings.
Ô vent d’ouest, souffle de ton nid dans les prairies,
des montagnes, de l’ouest.
La voile est désœuvrée, le marin aussi.
Ô vent d’ouest, nous t’attendons!
Souffle, souffle vers nous,
hélas, tu ne nous entends pas.
Tu berces ton couffin entre les collines,
mais tu méprises ma voile latine.
Sois forte, ma pagaie! Canoë, du nerf!
Vous devez vous plonger dans de vagues dangereuses.
Tourne, tourne la manivelle
Pour remonter la voile sur ta quille tremblante,
Cher navire, tu n’auras jamais rien à craindre.
Nous avons franchi les rapides
et parcouru de loin notre chemin.
La rivière s’écoule sur son lit silencieux.
D’un bord et de l’autre, les bulles s’éclaboussent
et tintent des mélodies qui disparaissent.
Et sur la colline sous le ciel,
un sapin au rythme d’une berceuse,
d’un côté vers l’autre,
il bat de ses ailes d’émeraude,
sonnant ainsi la chanson de ma pagaie.
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12. |
Loveliest of Trees
04:31
|
|||
Loveliest of trees, the cherry now
Is hung with bloom along the bough,
And stands about the woodland ride
Wearing white for Eastertide.
Now, of my threescore years and ten,
Twenty will not come again,
And take from seventy springs a score,
It leaves me fifty more.
And since to look at things in bloom
Fifty springs are little room,
About the woodlands I will go
To see the cherry hung with snow.
Le cerisier, souverain sylvestre,
fait éclore ses fleurs
le long de la lisière des bois,
tout vêtu de blanc pour la saison de Pâques.
Voilà que de mes soixante-dix ans,
déjà vingt se sont écoulés;
vingt ôtés de soixante-dix ne me laissent que
cinquante printemps pour voir s’éclater les bourgeons.
Je me promènerai alors dans les bois
où je retrouverai la majesté de ce feuillu couvert de neige.
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13. |
Antiphon
05:44
|
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The Lord keeps in our minds
the wonderful things He has done.
He is compassion and love.
He always provides for his faithful.
Le Seigneur garde dans nos pensées
les merveilles qu’il a faites.
Il est compassion et amour.
Il pourvoit toujours à ses fidèles.
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14. |
Le pont Mirabeau
04:33
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|||
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine.
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Under the Mirabeau Bridge there flows the Seine
Must I recall
Our loves recall how then
After each sorrow joy came back again
Let night come on bells end the day
The days go by me still I stay
Hands joined and face to face let’s stay just so
While underneath
The bridge of our arms shall go
Weary of endless looks the river’s flow
Let night come on bells end the day
The days go by me still I stay
All love goes by as water to the sea
All love goes by
How slow life seems to me
How violent the hope of love can be
Let night come on bells end the day
The days go by me still I stay
The days the weeks pass by beyond our ken
Neither time past
Nor love comes back again
Under the Mirabeau Bridge there flows the Seine
Let night come on bells end the day
The days go by me still I stay
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15. |
Shall I Compare Thee?
04:32
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|||
Shall I compare thee to a summer’s day?
Thou art more lovely and more temperate.
Rough winds do shake the darling buds of May,
and summer’s lease hath all too short a date;
sometime too hot the eye of heaven shines,
and often is his gold complexion dimmed,
and ev’ry fair from fair sometime declines,
By chance or nature’s changing course untrimm’d;
But thy eternal summer shall not fade
Nor lose possession of that fair thou ows’t,
Nor shall death brag thou wander’st in his shade,
when in eternal lines to time thou grow’st.
So long as men can breathe or eyes can see
so long lives this and this gives life to thee.
Comment te comparer aux beaux jours de l’Été?
Ta grâce est plus aimable et ton humeur plus douce:
Son vent rude abolit les bourgeons veloutés
Et son bail est bien court: déjà l’Hiver le pousse.
Parfois l’œil du soleil nous brûle son ardeur,
Souvent l’or de son teint se ternit et s’efface,
Suivant le cours changeant d’un hasard destructeur
Toute fleur de beauté perd sa fleur et sa grâce.
Mais toi, point ne verras se flétrir ton printemps,
Ni se faner jamais tes beautés immortelles,
Ni la Mort se vanter de ton fantôme errant:
Tu grandis à toujours en rimes éternelles.
Tant que vivra le monde - et l’amour et l’envie -
Vivront ces vers, et ces vers-là donnent la vie!
– Traduit en français par Charles-Marie Garnier
|
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16. |
||||
See, the grass is full of stars,
fallen in their brightness;
Hearts they have of shining gold,
rays of shining whiteness.
Buttercups have honeyed hearts,
bees they love the clover,
but I love the daisies’ dance
all the meadow over.
Blow, O blow, you happy winds,
singing summer’s praises,
up the field and down the field
a-dancing with the daisies.
L’herbe luit d’étoiles
qui rayonnent
d’un éclat blanc et doré.
Les boutons-d’or offrent des cœurs de miel,
mais les abeilles aiment les trèfles,
alors que moi, je préfère danser
avec les marguerites dans la prairie.
Les vents heureux chantent les louanges de l’été,
d’un bout à l’autre des champs
où dansent les marguerites.
|
||||
17. |
||||
In the night we shall go in
to steal a flowering branch.
We shall climb over the wall,
in the darkness of the alien garden,
two shadows in the shadow.
Winter is not yet gone,
and the apple tree appears suddenly changed
into a cascade of fragrant stars.
In the night we shall go in
up to its trembling firmament,
and your little hands and mine
will steal the stars.
Silently to our house
in the night and the shadow,
perfume’s silent step,
and with starry feet
the clear body of spring.
– English translation by Donald D. Walsh
Dans la nuit, nous allons voler une branche en fleurs.
Nous allons grimper sur le mur,
dans l’obscurité du jardin étranger,
deux ombres dans l’ombre.
L’hiver n’est pas encore parti,
et le pommier apparaît soudainement changé
dans une cascade d’étoiles parfumées.
Dans la nuit nous irons dans son firmament tremblant,
et tes petites mains et les miennes
vont voler les étoiles.
Silencieusement à notre maison
dans la nuit et l’ombre,
pas silencieux du parfum,
et avec les pieds étoilés
le corps clair du printemps.
– Traduit en français par une source inconnue
|
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18. |
There Was a Time
04:58
|
|||
There was a time for everything, and a season for every activity under heaven.
A time to be born, a time to die.
A time to plant and a time to harvest.
A time to hurt and a time to heal.
A time to tear down and a time to build up.
A time to mourn and a time to dance.
A time to scatter stones and a time to gather stones.
A time to embrace and a time to turn away.
A time to search and a time to give up.
A time to keep and a time to throw away.
A time to tear, a time to mend.
A time to be silent, a time to sing.
A time to love, a time to hate.
A time for war, a time for peace.
Whatever is has already been, and what has been has been before;
and God calls back the past.
Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux:
un temps pour naître, et un temps pour mourir;
un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté;
un temps pour tuer, et un temps pour guérir;
un temps pour abattre, et un temps pour bâtir;
un temps pour pleurer, et un temps pour rire;
un temps pour se lamenter, et un temps pour danser;
un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres;
un temps pour embrasser, et un temps pour s’éloigner des embrassements;
un temps pour chercher, et un temps pour perdre;
un temps pour garder, et un temps pour jeter;
un temps pour déchirer, et un temps pour coudre;
un temps pour se taire, et un temps pour parler;
un temps pour aimer, et un temps pour haïr;
un temps pour la guerre, et un temps pour la paix.
Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été, et Dieu ramène ce qui est passé.
– Traduit par Louis Segond
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